La ménopause marque une étape naturelle dans la vie des femmes , accompagnée de changements hormonaux qui peuvent être plus ou moins bien vécus. Elle comporte également des risques pour la santé qu’il est essentiel de comprendre et d’anticiper afin de préserver une bonne qualité de vie.
En France, plus de 17 millions de femmes de plus de 45 ans traversent cette période : parmi elles, 87 % présentent au moins un symptôme lié à la ménopause, et 20 à 25 % souffrent de troubles sévères, souvent très perturbateurs (Rapport du Gouvernement, 2025).
Il est donc crucial que chaque femme soit correctement informée et accompagnée, non seulement pour mieux vivre cette transition, mais aussi pour prévenir les risques liés à la postménopause.
La ménopause ne survient pas brusquement : elle s’installe progressivement, souvent sur plusieurs années, avec des phases bien définies que nous allons explorer ensemble.
Les différentes phases de la ménopause
Un peu de vocabulaire
Préménopause, périménopause, ménopause, postménopause … Ces termes reviennent souvent, mais leur signification reste parfois floue.
Faisons un point clair sur ces différentes phases de la vie d’une femme, afin de mieux comprendre les changements qu’elles impliquent ainsi que les désagréments ou risques pour la santé qui peuvent les accompagner.
La ménopause est définie comme l’arrêt définitif des règles pendant 12 mois consécutifs. En France, l’âge moyen auquel elle survient est de 51 ans.
Ménopause précoce
Lorsqu’elle apparaît avant 40 ans, on parle de ménopause précoce , également appelée insuffisance ovarienne prématurée (IOP). Elle touche environ 1 % des femmes, et dans certains cas, les causes restent inconnues.
Plusieurs facteurs peuvent provoquer une ménopause précoce, notamment :
- les traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie ciblant les ovaires
- l’ablation chirurgicale des deux ovaires
- certaines maladies auto-immunes
- l’exposition aux polluants et perturbateurs endocriniens
- la consommation de tabac et d’alcool
- des causes génétiques ou héréditaires…
Enfin, le terme de préménopause est progressivement remplacé par celui de péri ménopause . Ce dernier englobe désormais la phase initiale de transition menant à la ménopause.
Les troubles associés aux diférentes étapes
Préménopause (début autour des 40 ans)
Cette phase peut être totalement asymptomatique. Elle correspond à un déclin progressif de la fertilité dû à la réduction de la réserve ovarienne. Bien que les règles restent généralement régulières, leur intensité ou leur durée peut varier.
Périménopause (7 à 10 avant la ménopause)
Les premiers signes de la ménopause peuvent apparaître dès cette phase. Les règles sont encore présentes, mais le syndrome prémenstruel devient généralement plus intense et plus fréquent. Voici une liste de signes qui peuvent se manifester à ce stade :
- cycles irréguliers, des aménorrhées possibles
- SPM majoré
- règles plus ou moins abondantes
- fluctuation du poids
- sautes d’humeur
- troubles du sommeil
- bouffées de chaleurs, sueurs nocturnes…
Ménopause (entre 50-55 ans)
Elle est caractérisée par arrêt définitif des règles qui s’accompagne de nombreux autres troubles :
- irritabilité, sautes d’humeur, anxiété, dépression
- bouffées de chaleurs, sueurs nocturnes
- insomnies
- modifications métaboliques
- douleurs musculaires et articulaires
- sécheresse vaginale
- cheveux plus fins, perte de cheveux
- perte de densité osseuse…
Postménopause (>55 ans)
Certains troubles de la ménopause peuvent disparaitre, d’autres augmenter
- Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes pouvant persister mais de général de moindre intensité
- Sécheresse vaginale
- Troubles urinaires
- Brouillard cérébral, difficulté de concentration, dépression
- Risques cardio-vasculaires
- Risque d’ostéoporose ..
Comprendre les changements hormonaux
Evolution hormonale en périménopause
La réserve ovarienne décline naturellement avec l’âge, ce qui affecte progressivement la synthèse des œstrogènes et de la progestérone. Cette diminution hormonale entraîne divers désagréments qui ne se limitent pas à la sphère uro-génitale.
En effet, les récepteurs de ces hormones sont présents dans de nombreux tissus corporels : au niveau cérébral, osseux, vasculaire, mais aussi cutané, musculaire, etc. C’est pourquoi les variations hormonales peuvent avoir des répercussions multiples sur l’organisme.
Le schéma ci-dessous illustre les variations des taux de quatre hormones clés. En préménopause, vers 40 ans environ, les niveaux d’œstrogènes et de progestérone commencent à baisser, mais un équilibre relatif entre ces deux hormones est encore maintenu.
En revanche, durant la périménopause, les fluctuations importantes des taux d’œstrogènes provoquent des alternances fréquentes entre états d’hyperœstrogénie (excès d’œstrogènes) et d’hypoestrogénie (déficit en œstrogènes), entraînant un ensemble de symptômes variés et souvent inconfortables.
Source : London Bioidentical Hormones
Encore un peu d’œstrogènes après la ménopause
Ces déséquilibres s’atténuent progressivement jusqu’à la ménopause, où les taux hormonaux finissent par se stabiliser à des niveaux très bas, concernant non seulement les œstrogènes et la progestérone, mais aussi la mélatonine, hormone essentielle pour la régulation du sommeil.
Mais comment expliquer que, malgré l’arrêt de l’activité ovarienne après la ménopause, l’on retrouve encore des œstrogènes dans l’organisme ?
Les ovaires ne sont pas les seules glandes productrices de ces hormones : les glandes surrénales prennent alors le relais et deviennent la principale source de production hormonale après la ménopause. Elles produisent notamment des androgènes, qui peuvent être transformés en œstrogènes grâce à une enzyme appelée l’aromatase. Cette conversion peut également avoir lieu dans le tissu adipeux.
Ainsi, même si leur niveau est largement réduit par rapport à celui observé avant la ménopause, certaines hormones sexuelles continuent d’être produites dans l’organisme, contribuant à assurer leurs fonctions essentielles, bien que modifiées.
Plantes à phytohormones
Ce paragraphe est consacré aux plantes contenant des phytohormones , dont certaines études ont démontré l’efficacité, notamment pour atténuer les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes.
Il existe d’autres plantes et compléments qui peuvent être utilisés agissant, par exemple, sur le sommeil, l’humeur ou encore la régulation de la glycémie.
Attention toutefois : si les plantes peuvent être bénéfiques, elles ne sont pas sans risque. Elles peuvent provoquer des effets secondaires ou être contre-indiquées en cas de traitement médical concomitant, ou d’antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants. Ce point sera évoqué ultérieurement.
Définitions
Les phytohormones sont des hormones d’origine végétale, essentielles au développement et à la régulation des fonctions vitales des plantes. Elles jouent un rôle clé dans leur croissance, leur floraison, la formation des fruits ainsi que la germination des graines.
Certaines plantes produisent des composés appelés « phytœstrogènes » ou « progestagènes » , dont la structure moléculaire est proche de celle des hormones féminines (œstrogènes et progestérone). Grâce à cette similitude, ces substances peuvent agir en imitant l’action de nos propres hormones.
Voici quelques exemples de plantes aromatiques et médicinales riches en phytohormones.
Plantes à phytoestrogènes
- Phytothérapie : soja (graines), trèfle rouge (feuilles), houblon (cônes), jeunes pousses de luzernes, réglisse (racines), lin (graines), sauge sclarée…
- Huiles essentielles : sauges sclarée et officinale, basilic tropical, fenouil, anis, aneth, badiane, cyprès toujours vert, cèdre de l’Atlas ou de Virginie
- Gemmothérapie : jeunes pousses framboisier (régulateur hormonal), bourgeons d’airelle
Plantes à progestagènes
- Phytothérapie : gattilier (fruits ; agirait plutôt au niveau de l’axe hypothalamus -hypophyse plutôt qu’au niveau des ovaires), mélisse, alchémille, achillée millefeuilles (régulateur hormonal), yam
- Huiles essentielles : marjolaine à coquille
- Gemmothérapie : jeunes pousses de framboisier (régulateur hormonal), bourgeons de pommier
Quelle alternative en cas d’antécédents de cancers hormonaux dépendants ?
Avoir des antécédents personnels ou familiaux proches de cancers hormono-dépendants contre-indique l’usage des plantes à phytohormones. Alors, comment apaiser les symptômes de la ménopause sans recourir à ces substances ?
Des études récentes ont mis en évidence des alternatives sûres et efficaces, non hormonales , pour accompagner les femmes dans cette transition. Voici deux options particulièrement prometteuses.
Le pycnogénol®
Il s’agit d’un extrait breveté de l’écorce de pin maritime des Landes, riche en antioxydants et en pro anthocyanidines. Des recherches ont démontré son intérêt dans la gestion des troubles liés à la péri ménopause et à la ménopause.
Ses bienfaits :
- Réduction des bouffées de chaleur, sueurs nocturnes et sécheresse vaginale
- Amélioration des troubles du sommeil, de l’humeur et de la concentration
- Préservation de la qualité de la peau et du collagène
- Action positive sur la santé cardiovasculaire
- Soulagement des picotements, fourmillements et sensations de brûlure buccale
Le pollen purifié
(Extraits cytoplasmiques de pollens – PureCyTonin®)
Ce produit est issu d’un processus de purification qui élimine les éléments allergisants du pollen tout en conservant sa fraction active. Il ne doit pas être confondu avec le pollen brut vendu en alimentation générale.
Ses bienfaits :
- Réduction des bouffées de chaleur
- Apaisement de l’irritabilité et de la fatigue
- Amélioration de la qualité du sommeil
Plusieurs études cliniques montrent qu’il peut être utile chez les femmes ménopausées, y compris celles ayant des antécédents de cancer hormono-dépendant.
⚠️ Attention : Si l’étiquette mentionne simplement « pollen », il est indispensable de se renseigner auprès du laboratoire pour vérifier qu’il s’agit bien de pollen purifié.
Ces deux solutions naturelles offrent un soutien précieux aux femmes souhaitant traverser la ménopause en toute sécurité, même dans les cas où les traitements hormonaux ou phytohormonaux sont contre-indiqués.
Quelques mots sur l’actée à grappe noire
Cette plante ne contiendrait pas de phytoœstrogènes , selon les données scientifiques actuelles. Cependant, en raison d’un manque de consensus sur son mode d’action exact et ses effets hormonaux potentiels, elle est aussi déconseillée en cas d’antécédents de cancer hormono-dépendant , par principe de précaution.
Conclusion
La ménopause est une étape tout à fait naturelle dans la vie d’une femme, mais elle peut s’accompagner de nombreux troubles physiques, émotionnels et métaboliques.
Bien que cette transition soit inévitable, elle n’est pas insurmontable.
Une meilleure compréhension des changements hormonaux, des différentes phases de la ménopause et des solutions disponibles permet aux femmes de mieux vivre cette période.
Grâce à une approche personnalisée, il est possible de réduire les symptômes inconfortables et de prévenir les risques liés à la postménopause (ostéoporose, risques cardiovasculaires…).
Pour les femmes confrontées à des antécédents de cancers hormono-dépendants, des alternatives non hormonales telles que le pycnogénol ou le pollen purifié offrent des pistes encourageantes pour améliorer leur qualité de vie sans danger.
Il est essentiel que chaque femme soit bien informée et accompagnée par des professionnels compétents, afin de traverser cette phase sereinement.
Prendre soin de soi à ce moment de la vie, c’est investir dans sa santé future.
Mon accompagnement de la ménopause , c’est ICI
Pour aller plus loin
Ménopause, INSERM
Sécurité et bénéfices des phytoestrogènes – Recommandations , ANSES, 2005
Complément alimentaire : Isoflavones, article du VIDAL, 2014
Soja et cancer du sein : des relations ambiguës, INRAE, 2020
Use of dietary supplements containing soy isoflavones and breast cancer risk among women aged >50 y: a prospective study, Am J Clin Nutr, 2019 Mar 1;109(3):597-605
Traitement non hormonal du climatère, Revue Genesis (gynécologie, obstétrique, endocrinologie), 2016
Cytoplasmic pollen extract for treatment of menopausal symptoms in breast cancer patients: a case series report, European Journal of Gynaecological Oncology, vol.42,Issue 1,February 2021 pp.45-49
Ce syndrome, évolutif au cours de la vie, peut conduire à des complications cardio-vasculaires, au diabète de type 2 mais il peut aussi augmenter le risque de cancer de l’endomètre. D’où l’importance d’accompagner et de suivre les femmes concernées le plus tôt possible et pendant toute leur vie.
Selon l’OMS, on estime qu’1 femme sur 7 dans le monde est atteinte par le SOPK mais que 70% d’entre elles ne sont pas encore diagnostiquées. L’association SOPK Europe avance, quant à elle, le chiffre de 2.5 millions de femmes concernées en France. Mais la prévalence du SOPK montre une disparité au sein de l’Union Européenne, comme le montre le document ci-dessous.
La ménopause marque une étape naturelle dans la vie des femmes , accompagnée de changements hormonaux qui peuvent être plus ou moins bien vécus. Elle comporte également des risques pour la santé qu’il est essentiel de comprendre et d’anticiper afin de préserver une bonne qualité de vie.
En France, plus de 17 millions de femmes de plus de 45 ans traversent cette période : parmi elles, 87 % présentent au moins un symptôme lié à la ménopause, et 20 à 25 % souffrent de troubles sévères, souvent très perturbateurs (Rapport du Gouvernement, 2025).
Il est donc crucial que chaque femme soit correctement informée et accompagnée, non seulement pour mieux vivre cette transition, mais aussi pour prévenir les risques liés à la postménopause.
La ménopause ne survient pas brusquement : elle s’installe progressivement, souvent sur plusieurs années, avec des phases bien définies que nous allons explorer ensemble.
Les différentes phases de la ménopause et les principaux signes associés
Un peu de vocabulaire
Préménopause, péri ménopause, ménopause, postménopause … Ces termes reviennent souvent, mais leur signification reste parfois floue.
Faisons un point clair sur ces différentes phases de la vie d’une femme, afin de mieux comprendre les changements qu’elles impliquent ainsi que les désagréments ou risques pour la santé qui peuvent les accompagner.
Voici un schéma pour bien les différencier XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
La ménopause est définie comme l’arrêt définitif des règles pendant 12 mois consécutifs. En France, l’âge moyen auquel elle survient est de 51 ans.
Lorsqu’elle apparaît avant 40 ans, on parle de ménopause précoce , également appelée insuffisance ovarienne prématurée (IOP). Elle touche environ 1 % des femmes, et dans certains cas, les causes restent inconnues.
Plusieurs facteurs peuvent provoquer une ménopause précoce, notamment :
- les traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie ciblant les ovaires
- l’ablation chirurgicale des deux ovaires
- certaines maladies auto-immunes
- l’exposition aux polluants et perturbateurs endocriniens
- la consommation de tabac et d’alcool
- des causes génétiques ou héréditaires…
Enfin, le terme de préménopause est progressivement remplacé par celui de péri ménopause . Ce dernier englobe désormais la phase initiale de transition menant à la ménopause.
Les différentes phases et leurs troubles associés
Préménopause (début autour des 40 ans)
Cette phase peut être totalement asymptomatique. Elle correspond à un déclin progressif de la fertilité dû à la réduction de la réserve ovarienne. Bien que les règles restent généralement régulières, leur intensité ou leur durée peut varier.
Péri ménopause (7 à10 avant la ménopause)
Les premiers signes de la ménopause peuvent apparaître dès cette phase. Les règles sont encore présentes, mais le syndrome prémenstruel devient généralement plus intense et plus fréquent. Voici une liste de signes qui peuvent se manifester à ce stade :
- cycles irréguliers, des aménorrhées possibles
- SPM majoré
- règles plus ou moins abondantes
- fluctuation du poids
- sautes d’humeur
- troubles du sommeil
- bouffées de chaleurs, sueurs nocturnes…
Ménopause (entre 50-55 ans)
Elle est caractérisée par arrêt définitif des règles qui s’accompagne de nombreux autres troubles :
- irritabilité, sautes d’humeur, anxiété, dépression
- bouffées de chaleurs, sueurs nocturnes
- insomnies
- modifications métaboliques
- douleurs musculaires et articulaires
- sécheresse vaginale
- cheveux plus fins, perte de cheveux
- perte de densité osseuse…
Postménopause (>55 ans)
Certains troubles de la ménopause peuvent disparaitre, d’autres augmenter
- Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes pouvant persister mais de général de moindre intensité
- Sécheresse vaginale
- Troubles urinaires
- Brouillard cérébral, difficulté de concentration, dépression
- Risques cardio-vasculaires
- Risque d’ostéoporose ..
Comprendre les changements hormonaux de la ménopause
Evolution hormonale en péri ménopause
La réserve ovarienne décline naturellement avec l’âge, ce qui affecte progressivement la synthèse des œstrogènes et de la progestérone. Cette diminution hormonale entraîne divers désagréments qui ne se limitent pas à la sphère uro-génitale.
En effet, les récepteurs de ces hormones sont présents dans de nombreux tissus corporels : au niveau cérébral, osseux, vasculaire, mais aussi cutané, musculaire, etc. C’est pourquoi les variations hormonales peuvent avoir des répercussions multiples sur l’organisme.
Le schéma ci-dessous illustre les variations des taux de quatre hormones clés. En préménopause, vers 40 ans environ, les niveaux d’œstrogènes et de progestérone commencent à baisser, mais un équilibre relatif entre ces deux hormones est encore maintenu.
En revanche, durant la péri ménopause, les fluctuations importantes des taux d’œstrogènes provoquent des alternances fréquentes entre états d’hyper-œstrogénie (excès d’œstrogènes) et d’hyperoestrogénie (déficit en œstrogènes), entraînant un ensemble de symptômes variés et souvent inconfortables.
Un peu d’œstrogènes après la ménopause
Ces déséquilibres s’atténuent progressivement jusqu’à la ménopause, où les taux hormonaux finissent par se stabiliser à des niveaux très bas, concernant non seulement les œstrogènes et la progestérone, mais aussi la mélatonine, hormone essentielle pour la régulation du sommeil.
Mais comment expliquer que, malgré l’arrêt de l’activité ovarienne après la ménopause, l’on retrouve encore des œstrogènes dans l’organisme ?
Les ovaires ne sont pas les seules glandes productrices de ces hormones : les glandes surrénales prennent alors le relais et deviennent la principale source de production hormonale après la ménopause. Elles produisent notamment des androgènes, qui peuvent être transformés en œstrogènes grâce à une enzyme appelée l’aromatase. Cette conversion peut également avoir lieu dans le tissu adipeux.
Ainsi, même si leur niveau est largement réduit par rapport à celui observé avant la ménopause, certaines hormones sexuelles continuent d’être produites dans l’organisme, contribuant à assurer leurs fonctions essentielles, bien que modifiées.
schéma et sa source en texte
Plantes et compléments d’intérêt
Dans cette partie, nous allons aborder quelques plantes et compléments particulièrement utiles durant cette période de transition.
Il existe d’autres plantes et compléments qui peuvent être utilisés agissant, par exemple, sur le sommeil, l’humeur ou encore la régulation de la glycémie.
Attention toutefois : si les plantes peuvent être bénéfiques, elles ne sont pas sans risque. Elles peuvent provoquer des effets secondaires ou être contre-indiquées en cas de traitement médical concomitant, ou d’antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants. Ce point sera évoqué ultérieurement.
Plantes à phytohormones
Ce paragraphe est consacré aux plantes contenant des phytohormones , dont certaines études ont démontré l’efficacité, notamment pour atténuer les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes.
Définitions et exemples
Les phytohormones sont des hormones d’origine végétale , essentielles au développement et à la régulation des fonctions vitales des plantes. Elles jouent un rôle clé dans leur croissance, leur floraison, la formation des fruits ainsi que la germination des graines.
Certaines plantes produisent des composés appelés « phytoœstrogènes » ou « progestagènes » , dont la structure moléculaire est proche de celle des hormones féminines (œstrogènes et progestérone). Grâce à cette similitude, ces substances peuvent agir en imitant l’action de nos propres hormones.
Voici quelques exemples de plantes aromatiques et médicinales riches en phytohormones. voir pour passer tableau en texte
Quelle alternative en cas d’antécédents de cancers hormonaux dépendants ?
Avoir des antécédents personnels ou familiaux proches de cancers hormono-dépendants contre-indique l’usage des plantes à phytohormones. Alors, comment apaiser les symptômes de la ménopause sans recourir à ces substances ?
Des études récentes ont mis en évidence des alternatives sûres et efficaces, non hormonales , pour accompagner les femmes dans cette transition. Voici deux options particulièrement prometteuses.
Le pycnogénol®
Il s’agit d’un extrait breveté de l’écorce de pin maritime des Landes, riche en antioxydants et en pro anthocyanidines. Des recherches ont démontré son intérêt dans la gestion des troubles liés à la péri ménopause et à la ménopause.
Ses bienfaits :
- Réduction des bouffées de chaleur, sueurs nocturnes et sécheresse vaginale
- Amélioration des troubles du sommeil, de l’humeur et de la concentration
- Préservation de la qualité de la peau et du collagène
- Action positive sur la santé cardiovasculaire
- Soulagement des picotements, fourmillements et sensations de brûlure buccale
Le pollen purifié (Extraits cytoplasmiques de pollens – PureCyTonin®)
Ce produit est issu d’un processus de purification qui élimine les éléments allergisants du pollen tout en conservant sa fraction active. Il ne doit pas être confondu avec le pollen brut vendu en alimentation générale.
Ses bienfaits :
- Réduction des bouffées de chaleur
- Apaisement de l’irritabilité et de la fatigue
- Amélioration de la qualité du sommeil
Plusieurs études cliniques montrent qu’il peut être utile chez les femmes ménopausées, y compris celles ayant des antécédents de cancer hormono-dépendant.
⚠️ Attention : Si l’étiquette mentionne simplement « pollen », il est indispensable de se renseigner auprès du laboratoire pour vérifier qu’il s’agit bien de pollen purifié.
Ces deux solutions naturelles offrent un soutien précieux aux femmes souhaitant traverser la ménopause en toute sécurité, même dans les cas où les traitements hormonaux ou phytohormonaux sont contre-indiqués.
Quelques mots sur l’actée à grappe noire. Cette plante ne contiendrait pas de phytoœstrogènes , selon les données scientifiques actuelles. Cependant, en raison d’un manque de consensus sur son mode d’action exact et ses effets hormonaux potentiels, elle est aussi déconseillée en cas d’antécédents de cancer hormono-dépendant , par principe de précaution.
Conclusion
La ménopause est une étape tout à fait naturelle dans la vie d’une femme, mais elle peut s’accompagner de nombreux troubles physiques, émotionnels et métaboliques.
Bien que cette transition soit inévitable, elle n’est pas insurmontable. Une meilleure compréhension des changements hormonaux, des différentes phases de la ménopause et des solutions disponibles permet aux femmes de mieux vivre cette période.
Grâce à une approche personnalisée, il est possible de réduire les symptômes inconfortables et de prévenir les risques liés à la postménopause (ostéoporose, risques cardiovasculaires…).
Pour les femmes confrontées à des antécédents de cancers hormono-dépendants, des alternatives non hormonales telles que le pycnogénol ou le pollen purifié offrent des pistes encourageantes pour améliorer leur qualité de vie sans danger.
Il est essentiel que chaque femme soit bien informée et accompagnée par des professionnels compétents, afin de traverser cette phase sereinement.
Prendre soin de soi à ce moment de la vie, c’est investir dans sa santé future.
Ce syndrome, évolutif au cours de la vie, peut conduire à des complications cardio-vasculaires, au diabète de type 2 mais il peut aussi augmenter le risque de cancer de l’endomètre. D’où l’importance d’accompagner et de suivre les femmes concernées le plus tôt possible et pendant toute leur vie.
Selon l’OMS, on estime qu’1 femme sur 7 dans le monde est atteinte par le SOPK mais que 70% d’entre elles ne sont pas encore diagnostiquées. L’association SOPK Europe avance, quant à elle, le chiffre de 2.5 millions de femmes concernées en France. Mais la prévalence du SOPK montre une disparité au sein de l’Union Européenne, comme le montre le document ci-dessous.
es perturbateurs endocriniens peuvent se cacher dans de nombreux produits de notre environnement et parmi nos produits d’usages courants, y compris dans les produits d’hygiène intime. Les produits lavants et lingettes intimes ne seront pas évoqués ici.
Un petit tour d’horizon de cette problématique avec notamment des conseils pour limiter leurs effets.
Mise en évidence des ces substances
Depuis les années 2010, des études d’associations de consommateurs (Que Choisir, 60 Millions de Consommateurs), l’ ANSES et autres ont identifié des substances dont des perturbateurs endocriniens qui peuvent impacter la santé des femmes mais aussi des hommes ainsi que leur fertilité. Leur migration à travers la paroi vaginale ou par la peau de la vulve peut mettre en contact ses substances avec des organes de la cavité pelvienne.
Même si les doses mesurées sont faibles, il ne faut pas oublier que cela ne signifia pas pour autant qu’il y a peu ou pas de danger pour la santé
Comment évaluer l’exposition à ces substances, existe-t-il des seuils à ne pas dépasser ?
Beaucoup de questions restent encore en suspens aujourd’hui notamment pour comprendre le transfert de ces substances. Cette voie d’exposition n’est pas documentée, à ce jour, dans le cas d’endométriose, du SOPK et autres troubles dont les infertilités…
Cependant, elle intéresse de plus en plus le monde médical en tant que nouvelle voie d’administration de médicaments pas seulement ceux destinés à un usage féminin local.
perturbateurs endocriniens identifiés
Revenons sur la notion de perturbateurs endocriniens.
On appelle PE des substances spécifiques interagissant avec les glandes fabriquant les hormones. Ils peuvent agir soit en modifiant la synthèse de celles-ci , soit au niveau de leurs récepteurs sur les organes cibles. Ils pourraient augmenter les risques de : problèmes féminins, de troubles de la fertilité (hommes et femmes), de pathologie comme le diabète, l’obésité, de divers cancers, de maladies neurologiques…
Origine de ces polluants chimiques
Les polluants des produits d’hygiène intime peuvent provenir :
🔸 de la contamination des sols où sont cultivés le coton (métaux lourds, pesticides…)
🔸 des procédés de blanchiment du coton (dioxines…)
🔸 des procédés de fabrication et/ ou d‘emballage (HAP, phtalates, bisphénols…) notamment pour la fabrication des films plastiques waterproof
A noter que nous avons peu d’information sur ces procédés de fabrication
Ces études ont permis d’identifier des substances comme des phtalates, des bisphénols, des HAP, les dioxines, des métaux lourds, des parfums pouvant être allergisants, des métaux lourds (plomb, cadmium, cuivre, zinc…), etc…
Une publication de chercheurs belges (2024) a montré la présence de métaux lourds particulièrement alarmantes dans des éponges menstruelles (nickel, chrome, cobalt …). Etant donné la dangerosité de ces substances, il est préférable de s’orienter vers d’autres produits d’hygiène intime.
Quelques perturbateurs endocriniens identifiés
Regardons quels seraient les risques associés à certains de ces perturbateurs endocriniens.
🔸 Phtalates
- atteinte de la fertilité (hommes et femmes)
- troubles dans le développement et fonctionnement des systèmes reproducteurs
- toxicité fœtale, altérations du développement de l’enfant
- endométriose
- SOPK
- résistance à l’insuline, diabète…
🔸 Bisphénols dont le bisphénol A
- atteinte de la fertilité (hommes et femmes)
- troubles dans le développement et fonctionnement des systèmes reproducteurs
- puberté précoce
- endométriose
- SOPK
- diabète…
🔸 Dioxines
- atteinte de la fertilité (hommes et femmes)
- toxicité fœtale, altérations du développement de l’enfant
- endométriose
- SOPK…
- ménopause précoce
- perturbation de la fonction thyroïdienne
Des conseils pour réduire ses expositions
Si le développement de certains produits ont réduit l’impact écologique et leur coût d’utilisation, il ne faut pas oublier les risques qu’ils peuvent avoir sur la santé féminine.
Regardons comment réduire les expositions à ces substances et diminuer le risque de choc septique.
Un décret de décembre 2023 sur des produits d’hygiène intime (Décret n° 2023-1427 ) devait entrer en vigueur au 1er avril 2024 mais ne le sera finalement qu’au 1er janvier 2025. Il obligera les fabricants à mentionner les substances sur les emballages. Ce décret concernera les tampons, serviettes absorbantes, coupes menstruelles, protège-slips et éponges menstruelles.
- Des certifications sans chlore élémentaire pour le coton utilisé
- TCF (Totally chlorine free)
- PCF (Processed chlorine free)
- SI (Sustainability index)
- Les protections périodiques certifiées bio et sans allergène
- Eviter les mentions « sans odeur » qui peuvent cacher des parfums
- Eviter aussi la mention « anti-microbien » qui peut être une source de biocide(s)
- Privilégier les mentions « 0% ou pas d’allergène » ou « sans substance allergisante » et « sans substance irritante»
- Préférer, si possible, des produits à usage unique ou les changer très régulièrement
- La composition des produits réutilisables peut s’altérer à la longue avec, pour conséquence, plus de risque d’exposition (coupe menstruelle, applicateur de tampon en plastique réutilisable).
- Eviter les produits colorés qui exposent à des colorants en plus des autres substances déjà mentionnées
- Pour les coupes menstruelles, les choisir en silicone de qualité médicale (procédé de fabrication au platine)
- Eviter les éponges suite à la présence de métaux dangereux
- Recommandations pour éviter le syndrome de choc septique Syndrome du choc septique ou maladie du tampon
- Bien se laver les mains avant et après leur mise en place
- Toujours rincer les produits réutilisables avant leur 1er usage
- Laver les produits réutilisables après chaque utilisation selon les recommandations des fabricants
- Changez de tampon, vider et laver les coupes toutes les 4 à 6 heures maximum
- Privilégier les serviettes hygiéniques pour la nuit
- Pour des produits réutilisables
- Rechercher la présence des logos ci-dessous sur les emballages
- ECOCERT
- ECOLABEL européen
Bien choisir ses protections menstruelles peut s’avérer difficile car vouloir réduire son impact écologique ne va pas de paire avec la réduction de ses expositions aux perturbateurs endocriniens.
Il ne faut pas oublier aussi la précarité menstruelle d’un grand nombre de femmes qui s’orientent de plus en plus vers des produits réutilisables. Il faut alors bien les informer sur les risques pour leur santé et sur la manière de bien les employer.
Pour rappel, le Ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes a indiqué, en 2024, qu’une femme sur 3 est confrontée à la précarité menstruelle, surtout chez les jeunes femmes.
Ce syndrome, évolutif au cours de la vie, peut conduire à des complications cardio-vasculaires, au diabète de type 2 mais il peut aussi augmenter le risque de cancer de l’endomètre. D’où l’importance d’accompagner et de suivre les femmes concernées le plus tôt possible et pendant toute leur vie.
Selon l’OMS, on estime qu’1 femme sur 7 dans le monde est atteinte par le SOPK mais que 70% d’entre elles ne sont pas encore diagnostiquées. L’association SOPK Europe avance, quant à elle, le chiffre de 2.5 millions de femmes concernées en France. Mais la prévalence du SOPK montre une disparité au sein de l’Union Européenne, comme le montre le document ci-dessous.
Mentions légales et CGU
Politique de confidentialité
Conditions générales de vente
Suivi moi sur les réseaux sociaux
